Qualité de Vie au Travail : effet de mode ou réalité ?

jeudi 13 décembre 2018

Jamais la notion de Qualité de Vie au Travail n’a été aussi présente dans le débat public. Face à l’essor de ce nouveau marché, les interrogations et les critiques émergent. Qu’associe-t-on à ce phénomène ? Correspond-il à un besoin réel des salariés et des entreprises ?

QVT Mode ou réalité

QVT : une coquille vide ?

Les détracteurs considèrent parfois la Qualité de Vie au Travail (QVT) comme un concept obscur, mal défini, où l’on peine à mettre en œuvre des actions concrètes.

Il faut dire que la qualité de vie au travail n’a pas toujours été prise au sérieux :  baby-foot, yoga, massages, « fun room », autant de mesures qui, appliquées isolément, ont effectivement peu de chances de faire bouger les lignes durablement. En effet, le chef d’entreprise est souvent tenté de penser que tout va bien dans son entreprise et qu’il n’est pas nécessaire d’aller plus loin.

Par ailleurs, l’idée d’une injonction au bonheur obligeant les salariés à être en permanence enthousiastes sur leur lieu de travail, peut éveiller les réticences.

 

La QVT : un besoin réel et global

Or, si la QVT fait autant parler, c’est manifestement parce qu’elle répond à un besoin :

  • Du salariat au sein duquel les attentes ont fortement évolué : on ne désire plus seulement avoir un environnement de travail et une ambiance au travail satisfaisants. Se sentir valorisé(e), donner du sens à son travail, être capable de s’adapter au changement sont des exigences qui deviennent primordiales, et ce, quelles que soient les générations.
  • De l’entreprise qui réalise que si elle ne doit pas nécessairement rendre les gens heureux, créer les conditions favorables à l'épanouissement de ses salariés peut s’avérer une stratégie payante en termes de performance économique et de productivité (réduction de l’absentéisme, meilleur climat social, etc…).

 

Une prise de conscience des entreprises

Il y a quelques années, les sociétés engagées dans les démarches de QVT se comptaient sur les doigts de la main. Aujourd'hui, les exemples de transformation sont nombreux et ne concernent plus les seules pépites de la Silicon Valley et les start-ups. 

Les dirigeants l’ont bien compris : selon une étude Malakoff Médéric réalisée en 2016, 83 % d’entre eux pensent que la QVT sera un thème de préoccupation majeure dans l’avenir.

Une tendance qui s’installe et se traduit progressivement par des actions concrètes : remises de prix récompensant les meilleurs élèves en matière de QVT, mise en lumière des innovations (ex : cellules d’écoute, temps alloué pour soi, etc…).

L’ANACT (Agence nationale pour l'amélioration des conditions de travail) organise même chaque année une Semaine de la QVT dont l’objectif est de donner la possibilité aux entreprises et aux organisations de renouveler leurs outils, leurs pratiques en faveur de la qualité de vie au travail (transformation numérique, management d’équipe à distance, etc…).

 

Alors, QVT, mode ou réalité ?

S’il s’avére complexe d’appréhender la QVT de manière globale, sa mise en œuvre peut se révéler extrêmement payante, à condition qu’elle se traduise par des mesures concrètes et durables et une implication totale de l’ensemble de ses acteurs.

Au travers de l’accompagnement de nos clients, nous constatons quotidiennement la volonté de PME et de grands groupes de s’impliquer et de faire de la QVT une préoccupation majeure.

Dans ce cadre, nous proposons des formations, des wébinaires mais aussi une solution plus globale : BEST.

 

Par Clément Guérin