Souffrance au travail des salariés

La souffrance au travail en France : les chiffres clés

Pour avoir un aperçu de l’ampleur du sujet, il convient de parler un peu de chiffres.
Les données sont nombreuses et en disent déjà long sur l’ampleur de la souffrance au travail des salariés :
 

• 7 salariés sur 10 déclarent avoir un travail nerveusement fatigant
• Seulement 51% des français se disent peu ou pas stressés au travail
• 2% s’y sentent anxieux
• 29% présentent un niveau dépressif élevé
• 6% sont en dépression
• 18% des salariés affirment avoir connu le burn-out ou épuisement professionnel

Quelles sont les causes du mal-être au travail des salariés ?

Les causes d’une souffrance au travail peuvent venir d’un problème interne, au sein de l’entreprise ; ou externe, problèmes personnels par exemple. Nous constatons souvent une combinaison de facteurs personnels et professionnels menant au mal-être du salarié.

Dans le cadre professionnel, parmi les principales causes d’un mal-être, on compte le manque de reconnaissance. Il peut s’agir d’un salaire faible, d’un poste qui ne correspond pas aux aptitudes et aux compétences du salarié, d’un manque de considération de la part d’un collègue ou d’un supérieur hiérarchique.

La mauvaise organisation et les conflits entre collègues sont également une source de stress importante.

Les troubles de la santé aussi bien physique que mentale entrent aussi dans les causes d’une souffrance au travail. On distingue par exemple les troubles musculo-squelettiques liés à de mauvaises conditions de travail (Mauvaise ergonomie du poste de travail ou charge de travail non adaptée). Il y a aussi le stress, l’insomnie et la dépression qui peuvent être la cause - mais aussi la conséquence - de cette souffrance dans le milieu professionnel.

Dans le cadre de la pandémie, la psychose liée à la covid-19 ne fait qu’augmenter l’anxiété et la pression déjà installées au sein de la société.
 

Les conséquences de la souffrance au travail

Les conséquences de la souffrance au travail s’observent sur l’état de santé des salariés, mais également sur les performances de l’entreprise.

On constate un rapport étroit entre la mauvaise condition au travail et les maladies cardio-vasculaires (hypertension artérielle, maladie coronarienne, insuffisance veineuse…), les troubles musculo-squelettiques (sciatique, mal de dos, cervicalgie…) et les pathologies mentales (dépression, anxiété, insomnie…).

Pour l’entreprise, la souffrance au travail des salariés peut s’avérer être un coup dur. En effet, avec la fréquence des absences (absences répétées ou absentéisme perlé par exemple), l’irrespect des horaires et des exigences de qualité, l’irrespect de la discipline, la baisse de la productivité et la dégradation du climat social au sein la société, l’impact économique sur l’entreprise ne sera pas négligeable.

Accompagnement des salariés en souffrance au travail

Pour trouver une solution appropriée à la souffrance au travail, il faudra commencer par rechercher sa véritable cause. 

Un audit de l’absentéisme au travail ou une étude des risques psychosociaux (RPS) permet notamment de déceler les causes de souffrance propres à l’entreprise et d’établir un plan d’actions adapté pour trouver des solutions entre toutes les parties prenantes. En effet, pour accompagner les salariés en souffrance au travail, il convient de prendre en compte tous les facteurs humains et matériels de l’organisation : Accompagnement personnalisé du collaborateur, formation des managers, sensibilisation des équipes et bien-sûr la mise en place d’une stratégie globale pour développer la qualité de vie et l’engagement au travail des salariés.

Le médecin du travail pourra jouer un rôle très important également dans la détection de la souffrance au travail. Dans ce cas, il joue le rôle d’intermédiaire entre les salariés et l’employeur. La solution peut venir des plaintes remontées par les salariés. Le médecin de travail peut collaborer avec des praticiens spécialistes vers lesquels il orientera les salariés en fonction de leurs maux.

Afin de prévenir les risques psychosociaux (RPS), la mise en place d’un service d’écoute personnalisé pour les salariés serait idéale. Les salariés peuvent s’exprimer en toute discrétion auprès de psychologues et praticiens qualifiés pour évacuer les tensions qui pèsent sur eux, partager leur souffrance, leurs difficultés mais aussi trouver des solutions.

Enfin, la mise en place d’une stratégie globale favorisant une ergonomie de travail optimale est aussi une piste à ne pas négliger pour résoudre le problème de souffrance dans le milieu professionnel. Préserver la santé des collaborateurs passe par une multitude de facteurs humains à ne pas négliger.